En 1590, à la chute d’Odawara, et pour la première fois depuis plus d’un siècle, le Japon connaît la paix. A nouveau, un homme dirige le pays tout entier. Ce n’est pas l’Empereur, ce n’est pas non plus un Shogun. Ce n’est même pas un noble, descendant de l’un des grands clans historiques qui ont façonné l’histoire de l’archipel. Cette réunification est le fait d’un parvenu, d’un paysan, qui a gravi la totalité de l’échelle sociale de son temps pour devenir l’homme le plus puissant du pays. Nommé chancelier par l’Empereur en 1585, il deviendra “Taiko”, chancelier retiré en 1592. Son pouvoir est total.
Et pourtant, par un étrange retournement de situation, ce n’est pas seulement par la force que Toyotomi Hideyoshi réunifie le Japon et le gouverne. Bien qu’il ait bien réunifié le pays par la guerre, une part importante de son œuvre repose sur la diplomatie et la garantie d’une certaine autonomie. Et même une grande clémence envers la plupart de ses ennemis, dans une certaine mesure.
Toytomi Hideyoshi
De “tenka fubu” à la négociation
Pour bien mettre cela en exergue, et mieux comprendre la prise de pouvoir de Hideyoshi sur le Japon, il est nécessaire de revenir en arrière, sur Oda Nobunaga et ses actes. Avec son “tenka fubu” (qui se traduit plus ou moins par “tout le monde par la force des armes”), Oda Nobunaga brisait une partie des codes de son époque, qui plaçait dans l’Empereur et le Shogun les sources du pouvoir. Assumant ouvertement que sa domination s’exerçait par la force et la force seule, Oda Nobunaga avait aboli (en 1573) le Shogunat Ashikaga. Il s’était aussi détaché de la Cour impériale, se défaisant des offices et des honneurs que l’Empereur lui offrait.
Refusant de se rattacher aux anciens oripeaux du pouvoir, Oda Nobunaga affichait clairement son intention de régner par la force. Or, l’expansion de son domaine se fit brutalement et par la destruction systématique de ses adversaires. Passé une première étape, où il intégra au sein de sa hiérarchie plusieurs individus, il verrouilla ensuite complètement son organisation. Tous les grands généraux qui obéissaient à Nobunaga au moment de sa mort étaient déjà ses hommes liges lors de la marche sur Kyoto en 1568. Tous les autres clans rencontrés, tous les autres obstacles, furent systématiquement détruits, ce qui n’alla pas sans heurts et résistance. Des Azai et des Asakura aux Takeda, en passant par les Miyoshi ou encore les Takeda, jusqu’aux moines du Mont Hiei, tous ses opposants finirent en ruine. Une des seules exceptions sont les moines de l’Ishiyama Hongan-Ji (à Osaka), qui purent négocier leur reddition après 10 années de siège.
Cette destruction systématique des adversaires de Nobunaga s’accompagna également d’une mainmise systématique sur les territoires conquis. Hormis Shibata Katsuie, à qui Oda Nobunaga confia Echizen et la lutte au nord, tous les autres vassaux des Oda étaient systématiquement déplacés de territoires en territoires, au gré des besoins (ou des caprices) de leur maître. Avec des consignes claires : Nobunaga gardait toujours le dernier mot sur les politiques locales et sur les terres qu’il distribuait.
Cette mainmise absolue et cette volonté claire de tout réunir sous sa coupe était une véritable menace pour la totalité des concurrents de Nobunaga, les autres daimyos. Et le premier réunificateur eu d’ailleurs à affronter des résistances considérables. Le Hongan-Ji soutint un siège de dix années. Les Azai l’affrontèrent quatre années. Il fallu près de 10 ans pour en venir à bout des Takeda. Si, en 1582, Oda Nobunaga pouvait s’enorgueillir de dominer un bon tiers de l’île d’Honshu, dont Kyoto et toutes les provinces centrales, les campagnes pour continuer l’expansion piétinaient et faisaient souvent face à des contre-attaques et à des alliances obligeant les différents généraux à abandonner leurs objectifs pour venir au secours les uns des autres, perdant donc du terrain parfois gagné.
Par opposition, les campagnes menées par Hideyoshi se distinguent par leur relative courte durée : rarement plus de six mois. Alors qu’il avait fallu dix ans à Oda Nobunaga et Tokugawa Ieyasu pour achever le clan Takeda, il ne fallu même pas six mois pour réduire les Hojo d’Odawara. Il n’en fallu pas plus pour s’emparer de l’ensemble de Shikoku, ou encore de Kyushu.
Mais surtout, ce qui peut distinguer Hideyoshi, qui fut un homme de Nobunaga de A à Z, à qui le singe devait tout, de Nobunaga lui-même, c’est possiblement la façon dont Hideyoshi conquit et conserva le Japon. Contrairement à son défunt maître, Hideyoshi fut bien plus ouvert à la négociation et au compromis. En dehors de certains cas, comme avec Shibata Katsuie ou encore les Hojo, Hideyoshi se montra rarement dur dans la victoire, et il ne détruisit pas les vaincus. Un excellent exemple est le clan Chosokabe : maître de la totalité de Shikoku, il fut vaincu en à peine un mois. Sous Oda Nobunaga, être défait équivalait à disparaître. Hideyoshi, lui, accepta la soumission des Chosokabe et leur laissa la plus grande des 4 provinces de l’île. Les 3 autres furent distribuées non pas à ses propres vassaux mais à ses alliés, ceux ayant accepté de venir le soutenir, comme les Mori.
Hideyoshi, contrairement à Nobunaga, négocia de nombreuses alliances et pardonna à la majorité de ceux qui l’avaient combattu. L’un des plus puissants daimyos sous son règne est Tokugawa Ieyasu, devenu maître du Kanto et laissé quasiment indépendant du moment qu’il acceptait l’autorité de fait des Toyotomi. La plupart des autres daimyos furent aussi laissés en place, et intégrés dans le système d’Hideyoshi. L’une des raisons était que Hideyoshi ne disposait pas d’une bande de vassaux capables de gérer l’ensemble des provinces. Or, les daimyos restants après 1582 étaient tous des survivants d’une ère impitoyable : au minimum bons gérants et administrateurs, généraux capables… Les laisser dans les provinces, voir leur donner plus de terre, permettait de s’attacher la loyauté de gens qui se seraient battus bec et ongles contre son prédécesseur.
Et c’est un autre point à considérer : la réussite de Hideyoshi vient aussi de l’acceptation par ses vis-à-vis que se soumettre leur permettra de survivre, quand Oda Nobunaga leur promettait leur destruction totale. A la fin du XVIe siècle, les provinces du Japon ne sont plus divisées qu’entre un petit nombre de grands daimyos (une petite vingtaine). Un siècle auparavant, chaque daimyo ne disposait “au mieux” que d’une province, voire même pas. Désormais, les hommes restants dominent des régions entières. Tokugawa Ieyasu domine près de 6 à 7 provinces au moment de la campagne de Komaki-Nagakute en 1583. Ils ont donc énormément à perdre, et ils trouvent en face d’eux un homme qui se montre ouvert à la négociation et à confirmer leurs possessions.
Durant son “règne”, Hideyoshi s’appuie au final autant sur ces vassaux de l’extérieur, des hommes qu’il a vaincu ou avec qui il a négocié, qu’on désigne comme les “tozama”, que sur ses vassaux personnels, les hommes qui le suivent depuis le départ, les “fudai”.
La Katana-gari
Avant même d’être le maître de tout le pays, Hideyoshi entreprit une politique qui fut poursuivie ensuite par ses successeurs : désarmer la population. Et, plus généralement, détruire l’échelle sociale et figer les classes sociales. L’une des raisons derrière le désordre permanent de l’ère Sengoku est que c’est une époque d’opportunités : il est facile de rejoindre un petit seigneur local, ou même une armée plus importante, et espérer grimper les échelons. La société est massivement armée, des paysans jusqu’aux guerriers, en passant par les moines et même parfois les femmes.
En lançant, en 1588, la fameuse “katana gari”, la “chasse aux sabres”, Hideyoshi escompte désarmer le pays et réduire les possibilités de soulèvements ou même qu’un seigneur local puisse lever de grandes armées facilement. Mais il s’agit aussi d’un édit social visant à figer les classes. Avec la katana gari, un paysan restera paysan et sera attaché à sa terre et à son village. Un marchand restera marchand. Et un guerrier restera guerrier.
Le plus grand changement porte sur les jisamouraïs, ces samouraïs “de la terre”, samouraïs paysans. Avec l’édit d’Hideyoshi, ils doivent choisir entre retourner à l’état de paysan, et se désarmer, ou bien avoir le statut de guerrier. Mais dans ce cas là, il doit abandonner sa terre et se rendre en garnison à proximité du seigneur qui l’emploie. Ce qui est l’autre modification majeure de la société de l’édit : pendant longtemps, les guerriers japonais étaient liés à une terre, à un village. Hideyoshi les en extirpe et les place sous la domination complète et absolue de leur daimyo : en échange d’une solde garantie, les guerriers doivent désormais vivre dans les villes, au pied du château de leur seigneur, en garnison. Si cela apporte de la sécurité aux guerriers, qui ont désormais des garanties de “salaires”, cela les place aussi entièrement dans la main de leur daimyo.
Cette politique, qui fige grandement la société Japonaise et donne aux daimyos le pouvoir, et non plus aux guerriers, casse aussi l’échelle sociale. Ce qui est assez ironique quand on se rappelle que Hideyoshi est un parvenu qui a bénéficié de la totalité de ladite échelle.
Outre cet édit de désarmement et de contrôle social, Hideyoshi généralisé également une politique qui avait déjà commencé avec Oda Nobunaga (et avec d’autres daimyos, notamment les Imagawa) : recenser les terres et leurs richesses. A la fois afin de rationaliser les impôts levés sur la population, mais également en vue de valider les prétentions nobiliaires sur les terres. En contrôlant le recensement des terres, les seigneurs puis Nobunaga et Hideyoshi contrôlent leur attribution. Le bénéfice va dans les deux sens : les vassaux reçoivent confirmation de leurs terres, tandis que les daimyos puis le Taiko s’établissent comme l’autorité légitime à l’origine de la possession sur les terres.
Politique culturelle
La décennie durant laquelle Toyotomi Hideyoshi gouverne le Japon est une décennie non seulement pacifique mais qui se veut faste. Très conscient, malgré ses succès, de son manque de “profondeur” en tant que noble, Hideyoshi tente de faire oublier ses origines modestes en “noyant” son entourage et même la population dans les spectacles, le luxe et l’art. Faire oublier son côté paysan par la splendeur.
Son règne est donc l’occasion d’une foison d’art, de pièces de théâtre No, et également d’un important développement de la cérémonie du thé. Cela faisait depuis quelques décennies que la cérémonie du thé se diffusait au sein de la classe guerrière, notamment grâce à l’influence d’un riche marchand de Sakai, Sen no Rikyū (bien que n’étant pas le seul). Nombreux étaient les daimyos qui collectionnaient les ustensiles pour la cérémonie du thé, et ce fut ainsi le cas de Oda Nobunaga, connu pour son avidité à posséder les pièces les plus rares.
Sen no Rikyu – Cérémonie du thé
La cérémonie du thé, de même que le théâtre ou la chasse au faucon, était une pratique de plus en plus affectionnée au sein de la classe guerrière, et surtout dans les classes supérieures, chez les daimyos. Outre un aspect très pratique (ces cérémonies se faisant souvent dans de petits espaces confinés, elles permettaient de planifier des choses en secret, ou bien de mener de la diplomatie), elles témoignaient d’une volonté d’être “plus” que de simples seigneurs guerriers.
Sen no Rikyu fut l’une des figures les plus influentes de son temps en la matière, développant la cérémonie du thé comme un véritable art, une véritable occupation. Nombreux furent les daimyos à requérir sa présence. Il eu également une forte influence sur les ustensiles de thé employés : il favorisait des ustensiles dénués de tout apparat, de facture simple, par opposition à d’autres styles favorisant les ustensiles richement ornés. Sen no Rikyu servit Oda Nobunaga, puis Toyotomi Hideyoshi. Las, les goûts riches de ce dernier s’accommodaient mal du style sobre de son “maître du thé”. Hideyoshi se méfiait aussi de l’indépendance de celui qui était devenu l’un de ses confidents. Finalement, pour des raisons qui ne sont pas très claires, Hideyoshi fit donner l’ordre que Sen no Rikyu se donna la mort en avril 1791.
La mort du “maître” ne mit toutefois pas fin aux cérémonies du thé. Hideyoshi continua de favoriser cet art, allant même jusqu’à organiser de gigantesques cérémonies où il conviait des centaines d’invités. L’une des plus fameuses fut une cérémonie publique où tous les habitants de Kyoto furent invités, et Hideyoshi servait lui-même le thé (jusqu’à ce que, lassé, il prenne congés).
Notons que Hideyoshi, rarement dans la mesure, disposait d’un “cabinet” de thé portatif (enfin, porté par plusieurs porteurs), entièrement orné et décoré à l’or pur. Peut-être l’un des meilleurs symboles de la démesure du Taiko.
Guerres de Corée – 1592 / 1598
Mais Hideyoshi, qui n’est plus tout jeune, se sent un destin encore plus grand. Commence-t-il à croire sa propre légende, selon laquelle sa naissance aurait été annoncée par le soleil lui-même ? Quoi qu’il en soit, Hideyoshi nourrit depuis déjà plusieurs années un projet encore plus grandiose que ce qu’il a déjà accompli. Non content d’avoir réunifié le Japon, non content d’en être le maître absolu, Hideyoshi veut… envahir le continent. Et pas simplement envahir le continent. Hideyoshi veut conquérir la Chine, et installer à Pékin l’Empereur du Japon, tandis que lui-même serait le maître absolu de l’Asie.
Conquérir la Chine, la civilisation centrale de l’Asie, c’est un projet audacieux et démesuré. Mais qui n’arrête pas Hideyoshi. Il envoie donc depuis 1587 plusieurs ambassades auprès de la Corée avec d’exiger la soumission du petit royaume et surtout que la Corée facilite le passage des armadas que le Taiko veut envoyer en Chine. La Corée, petit Etat vassal de la Chine, tergiverse. Puis refuse en 1590.
Fou de rage, Hideyoshi ordonne à la totalité de ses daimyos de se préparer à la guerre (à l’exception de Tokugawa Ieyasu, qui bénéficie d’une exemption). Tous devront fournir vaisseaux, ravitaillements et troupes, l’ensemble devant être envoyée à Kyushu, d’où partira l’invasion. Les Coréens, pour leur part, disposaient d’une bonne marine et surtout de bons canons sur leurs navires, et regardaient de haut les guerriers Japonais, qu’ils voyaient se battre entre eux depuis plus d’un siècle.
Mal leur en pris. En 1591, Hideyoshi déchaîna sur la péninsule une première invasion de pas moins de 160 000 hommes (en comptant les marins et les ouvriers). Si la marine coréenne obtint quelques succès, notamment sous les ordres du fameux amiral Yi Sun-sin, elle ne pu empêcher les forces japonaises d’arriver à terre. Et là, c’est peu dire que l’affaire fut pliée. D’un côté, la Corée souffrait d’une armée peu expérimentée, trop habituée à l’aide de son suzerain chinois, et d’une Cour politiquement divisée. De l’autre, l’armée japonaise était composée de guerriers aguerris et menés par des généraux ayant survécu à leur époque. Les Japonais disposaient aussi d’un net avantage technologique, leurs arquebuses étant de bien meilleure qualité.
Il ne fallu pas longtemps aux Japonais pour occuper la majeure partie du territoire Coréen, menant même des expéditions jusqu’à la frontière avec la Mongolie et surtout, avec la Chine. Mais tout ne se déroulait pas comme “prévu” pour les envahisseurs. D’abord, les généraux sur le front rivalisaient pour capturer le maximum de villes et de terres, ignorant toute coordination pour avancer le plus vite possible. Ce qui eut des effets dévastateurs sur leurs lignes de ravitaillement, laissées bien souvent vulnérables. Une vulnérabilité sur laquelle appuya l’amiral Yi Sun-Si, qui leur menait désormais une guerre d’escarmouche (à la grande fureur de la Couronne coréenne, qui voulait des batailles rangées). Mais surtout, finalement, le suzerain chinois se décida à agir. Venant au soutien des forces Coréennes, regroupées sous leurs ordres, les armées chinoises marchèrent du nord au sud, repoussant les Japonais.
Représentation de la Guerre d’Imjin – Yi Sun-sin
Ces derniers, affaiblis par des lignes de ravitaillement harcelées voire coupées, résistèrent farouchement aux contre-attaques sino-coréennes, mais ne parvinrent à conserver qu’une maigre bande de terre sur le littoral Coréen, principalement autour de grandes forteresses dans lesquelles ils résistaient en profitant à plein de leur avantage en arquebuses.
Finalement, en 1596, l’invasion fut jugée un échec et prit fin. Mais les négociations n’aboutirent pas à la paix, notamment en raison de la croyance partagée entre les Chinois et les Japonais que chacun l’avait emporté. Les Chinois proposèrent bien à Hideyoshi un partage à 50/50 de la Corée, mais l’option fut refusée. Hideyoshi fut par ailleurs grandement irrité par la volonté des Chinois de le reconnaître “Roi du Japon”, ce qu’il n’était pas et faisait de lui un usurpateur face à l’Empereur du Japon.
L’échec de ces négociations entraîne une deuxième invasion, en 1597. A nouveau, 150 000 guerriers Japonais ravagent de nouveau la péninsule. Comme pour la première campagne, la Chine vient au secours de son vassal, réitérant le scénario de la 1ère invasion. Si cette dernière avait des objectifs stratégiques, la deuxième invasion découle surtout de la rage du Taiko d’être contrarié. Le commandement Japonais est divisé, les ordres sont contradictoires, et surtout, l’ensemble est supervisé par une commission d’enquête chargée de “juger” les échecs des généraux et dirigée par un civil, Ishida Mitsunari. Cette brouille généralisée se ressent dans le carnage commis par les armées nippones, qui massacrent allégrement la population coréenne, parfois sans autre but que le massacre lui-même.
En septembre 1598, les belligérants sont bloqués dans un statu-quo, les Japonais conservant fermement de grandes forteresses dans le sud du pays, desquelles ils ne peuvent pas vraiment sortir mais que les Chinois et les Coréens ne parviennent pas à reprendre. C’est alors que la nouvelle parvint finalement au continent.
Le 18 septembre 1598, le Taiko, Toyotomi Hideyoshi, est mort. Les généraux Japonais abandonnent rapidement la péninsule pour rentrer sur leurs terres. Tous en sont plus ou moins conscients : la mort du Taiko ne va pas aller sans bouleversements.
Bibliographie :
“A History of Japan 1334-1615”, George Sansom, Stanford University Press, 1961
“Japan: The Story of a Nation”, Edwin O Reischauer, Harvard University, 1981
“Sengoku Jidai. Nobunaga, Hideyoshi, and Ieyasu: Three Unifiers of Japan” – Danny Chaplin, 2018
“Hideyoshi”, Mary Elisabeth Berry, Harvard University, 1982
“A Dragon’s Head and a Serpent’s Tail”, Kenneth M. Swope, University of Oklahoma Press, 2005
“Le Crépuscule des samouraïs”, Julien Peltier, Economica, 2010
“Toyotomi Hideyoshi”, Stephen Turnbull, Osprey Publishing, 2010
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